Stéphane Geoffray (1827- après 1895) et sa mission héliographique
Le 17 avril 1827 naît Etienne Geoffray, fils d’Antoine Geoffray, confiseur à Roanne, et de son épouse Claudine Julie Chavallard. Il prendra plus tard le prénom de Stéphane. De ses années d’apprentissage, nous ne savons rien. Il sera avocat à Roanne et banquier à Charlieu. Tour à tour avocat, banquier puis éditeur d'art, il s'intéresse également au patrimoine architectural, à la sigillographie et surtout à la photographie.
Malgré ses recherches et sa pratique, Stéphane Geoffray ne s'est jamais défini comme photographe professionnel. Passionné et autodidacte, il est le type même de l'érudit du XIXe siècle. Stéphane Geoffray consacre ses heures de loisirs à l'archéologie, l'histoire ou la photographie, sa grande passion. Il adhère à la Société Française de Photographie et entreprend des travaux afin d'améliorer la technique du négatif papier ciré inventé par Gustave Le Gray. Dès 1852, Stéphane Geoffray étudie la cire et plus particulièrement l’un des ses constituants, la céroléine, qui a la propriété de rendre le papier particulièrement translucide : ce sont alors ses premiers essais en photographie.
En mai 1855, Geoffray publie son Traité pratique pour l’emploi des papiers de commerce en photographie. Ses autres travaux porteront sur l’emploi du cyanure d’iode comme sensibilisateur du collodion (1855), et l’adaptation de celui-ci au papier (1856).
Il utilisera la technique du calotype au collodion lors de ses prises de vues de la ville de Charlieu vers 1855-1860. Son intention est résolument documentaire : tous les monuments, toutes les rues de Charlieu sont ainsi systématiquement photographiées. Il réitère l’expérience avec la petite commune de Vougy. Enfin, c’est au tour de Roanne. Toutes les rues sont alors véritablement inventoriées, quartier par quartier.
L’ensemble de ce corpus est conservé dans les collections patrimoniales des médiathèques Roannais Agglomération, au Musée d’Orsay, à la Bibliothèque nationale de France, à la Société Française de Photographie et au Musée Nicéphore Niepce de Chalon-sur-Saône.
Autoportrait présumé de Stéphane Geoffray
Photographie positive d'après un calotype. Collections BnF
Charlieu : Rue des Moulins, vers la rue Dorian
Négatif au collodion sur papier ciré (calotype) par Stéphane Geoffray

