Des figures imaginaires

L’allégorie est la représentation figurée d’une idée abstraite ou d'un concept.

La majorité des allégories utilisent le corps féminin. Force est d’ailleurs de constater que malgré la domination des sociétés patriarcales, les grandes valeurs telles la Paix, la Justice, la Science, la Sagesse, la Nature… sont toujours incarnées par des femmes et ce depuis l’Antiquité. Elles sont munies d’attributs dans le but de rendre leurs lectures plus évidentes. Ainsi la Mort peut être accompagnée d’une faux, d’un sablier, d’un crane, d’une roue…

  1. Au XIXe siècle, l’allégorie de la Liberté fusionne avec celle de la République en la personne de Marianne afin de symboliser la nation française.

La personnification vient du latin persona désignant le masque porté par les acteurs. Elle consiste à donner des caractéristiques et des comportements humains aux animaux et aux éléments inanimés existants. L’exemple le plus célèbre est celui de Jean de La Fontaine qui utilise la personnification de 125 animaux dans ses fables.

    Victoria

    Dans l’antiquité, l’allégorie de la victoire est la déesse Niké chez les grecs, Victoria chez les romains. Toujours représentée munie d’une paire d’ailes évoquant la rapidité de ses déplacements, ses autres attributs peuvent être un rameau, une couronne de lauriers, un flambeau, un arc, un thyrse…

    Tandis que son pied touche le sol de la terre, le vent plaque encore la tunique dévoilant les formes féminines de son corps.

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    Volcans et tremblements de terre

    La Bibliothèque des merveilles est une collection de vulgarisation scientifique créée en 1864 par Louis Hachette. La couverture de chaque volume est décorée de la même allégorie ; le sphinx symbole de force et d’intelligence fait face au génie humain. Ils veillent conjointement et à égalité sur la terre dans un cosmos figuré par un cercle parfait.

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    Cartes, plans et vues des digues que le roi a fait construire sur la Loire en Forez

    Vers 1714, sur demande de Louis XIV, Pierre-Jacob Guéroult du Pas, réalise une série de dessins aquarellés des digues de la Loire en amont de Roanne.

    Le frontispice de ce recueil est une allégorie représentant le passage du fleuve dompté grâce aux digues du roi. La Loire est personnifiée par un vieillard calme et allongé. Le dieu Hermès (dieu des voyageurs et du commerce) guide un groupe de femmes et d’enfants, incarnant la vulnérabilité mais maintenant en sécurité sur les berges du fleuve. La référence au commerce insiste sur la politique d’expansion du commerce fluvial instaurée par le roi dont saura profiter Roanne.

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    Allégorie de Roanne avec devise et croix de la Légion d'honneur

    Sur ce dessin réalisé par A. Chaix, la ville de Roanne est personnifiée par une jeune femme vêtue d’une toge. Elle arbore sur sa poitrine la Légion d’honneur tandis que sa main droite tend une couronne de lauriers pendant que sa main gauche tient le blason roannais. Elle est auréolée de la devise Je croitrai et je luirai.

    D’autres éléments présents dans l’arrière-plan de l’image permettent d’identifier la ville comme la Loire, le clocher de l’hôtel de ville, celui de l’église des Minimes et une cheminée industrielle.

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