Le daguerréotype

La toute première photographie : le daguerréotype (1839-1860)


Le 6 janvier 1839 la Gazette de France annonce la découverte, par Louis-Jacques Mandé Daguerre (1787-1851) du « moyen de fixer les images qui viennent se peindre sur le fond d’une chambre obscure, de telle sorte que ces images ne sont plus le reflet passager des objets mais leur empreinte fixe et durable, pouvant se transporter hors de la présence de ces objets comme un tableau ou une estampe ».

Ce procédé sur plaque de cuivre recouverte d’une couche d’argent est rendue sensible à la lumière par de l’iodure d’argent. On place la plaque dans une chambre obscure : le temps de pose, de plusieurs dizaines de minutes en 1839, se réduira à quelques secondes en 1841. On obtient alors une image « latente » (invisible). Il faut la développer grâce aux vapeurs de mercure pour obtenir une image visible. Puis on stabilise l’image au chlorure de sodium. En 1840, Hippolyte-Louis Fizeau réduit la fragilité de l’image obtenue en utilisant le « fixage à l’or » (solution de chlorure d’or). Le daguerréotype est à la fois positif et négatif : seul l’angle de vue différencie les deux aspects de cette image unique et non reproductible. Enchâssé dans son cadre de bois noir ou de plâtre sculpté et peint, il se prête particulièrement au portrait et remplace avantageusement la miniature alors à la mode, ou le portrait peint. Il en reprend d’ailleurs sa forme ovale caractéristique avant de privilégier la forme rectangulaire.

Daguerréotype

Par Maria Chambefort, ca 1860.

Daguerréotype - verso

Ces étiquettes sont la source première d'informations précieuses révélant les pratiques et usages de la photographie en atelier.

Daguerréotype

Par Maria Chambefort, ca 1860.

Annonce pour portraits daguerréotypes

Petite annonce parue dans le journal l'Echo de la Loire en 1843