Rue Impériale et quai des Charpentiers

RUE IMPÉRIALE

En 1743 le comte de La Feuillade, seigneur du Roannais, envisage de reconstruire un pont sur la Loire afin de remplacer celui qui a été emporté par la crue de 1681. L'édification de cet ouvrage est décidée non pas à l'emplacement exact de l’ancien pont, situé dans l'axe de la rue des Minimes, mais quelques centaines de mètres en amont. Pour desservir ce nouveau pont, une nouvelle voie est percée. Elle part en droite ligne de la terrasse du couvent des Capucins (actuelle place de l’Hôtel-de-Ville) jusqu’à la Loire.

Lorsque cette rue est créée, vers 1750, un certain Imbert refuse de vendre sa maison, rendant impossible la création d'un tracé rectiligne. Si la partie basse donnant sur la Loire est assez étroite la partie haute, située au-delà de la place d'Armes, mesure un peu plus de 9 mètres. Ce tronçon butte sur le café Helvétique et ne sera raccordé au Carrefour qu'en 1909.

Terminée en 1774, cette rue prend d'abord le nom de rue Ducale. Au fil des régimes politiques, elle changera plusieurs fois de noms, adoptant tour à tour celui de Chemin-Royal, de rue Nationale, de l’Egalité, de rue Impériale, de Maréchal-Pétain pour enfin prendre, en 1944, le nom de rue Jean Jaurès.

En 1882, à l’angle de la place de l’Hôtel-de-Ville sera construit l'immeuble qui abritera, dans un premier temps, le café Rozier. La Société Générale lui succédera en 1907, puis le Palais du Commerce en 1948. Enfin, le quotidien Le Progrès investira les lieux en 1954.

QUAI DES CHARPENTIERS

Le quai des Charpentiers est situé sur la rive gauche du bassin du canal. Il relie un espace marécageux qui deviendra la place Dorian en 1874-1875 et une zone où sera percé le boulevard de l'Abattoir (Bernard Palissy) en 1906.

Jusqu'à la Révolution, il est constitué de trois tronçons : le premier correspond à la partie située entre la rue Impériale (Jean Jaurès) et la chapelle Saint-Nicolas-des-Mariniers, le deuxième relie la rue des Minimes à la rue du Canal (Roger-Salengro), le troisième se poursuit jusqu'à la rue Charbillot.

Unifié au début du XIXe siècle, il est tout d'abord appelé quai du Port. Ce n'est qu'en 1863 qu'il est rebaptisé du nom d'une corporation très active en ce lieu : celle des charpentiers de marine.

En effet, tout au long du quai se pratiquent des opérations de constructions, réparations, chargements, déchargements de bateaux. Au moment où l'on rebaptise le quai, l'activité intense qui régnait jusqu'à l'arrivée du chemin de fer a commencé à s'amoindrir. Les charpentiers et mariniers qui vivaient jusqu'alors du transport de marchandises commencent petit à petit à entrevoir et subir l'un des effets négatifs de l'ère industrielle : le rail est en train de leur voler leur gagne-pain !

Après la disparition complète de cette corporation, le quai des Charpentiers sera renommé une dernière fois en 1954. L'Amicale des Anciens Marins de Roanne demandera à ce qu'un hommage soit rendu à un officier de Marine, Jean Lherminier, qui en 1942 sauvera le "Casabianca" du sabordage de Toulon et participera à la libération de la Corse.

Rue Impériale

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Quai des Charpentiers

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