Quand on arrive dans une ville, on voit des rues en perspective, des suites de bâtiments vides de sens. Tout est inconnu, vierge... Plus tard on aura marché dans ces rues, on aura été au bout des perspectives, on aura connu ces bâtiments… Au bout d'un temps cela vous appartient parce qu’on y a vécu.
L’Auberge espagnole – Cédric Klapisch
Comment sait-on que New-York est New-York, Paris est Paris, Roanne est Roanne ? Si les rues ou bâtiments révèlent une physionomie tangible de la ville, la connaître relève d’une toute autre approche : traverser le paysage urbain, percevoir ses odeurs, ses couleurs, son atmosphère. Au gré d’une lumière flottante, du mouvement des passants la ville, a priori solide comme un roc, se révèle d’une mobilité permanente. Authentiques et fantasmées, jamais tout à fait les mêmes, jamais tout à fait autres, des milliers de villes cohabitent au cœur de chacun.
Les photographes urbains ont le don de capter ces impressions plurielles. En un simple cliché se sédimentent le regard du photographe, le vécu des habitants, la structure urbaine et l’interprétation du spectateur.
À travers un vertigineux panorama et une sélection opérée parmi quelques 780 clichés de Stéphane Geoffray (1827-1905), l'exposition Roanne en panoramique vous invite à appréhender la fugacité et l’universalité de ces Villes Mouvantes.
Du haut du clocher de l’église Saint-Étienne, admirez un panorama aujourd'hui disparu mais pourtant familier. C'est bien la même ville que vous contemplez : une vue contemporaine est là pour le confirmer. Parcourez ensuite les rues de la ville aux cent cheminées. Puis découvrez un bouquet de monuments qui font la signature de Roanne. Si vous préférez adopter un autre itinéraire, cheminez à votre convenance : la visite n'est pas balisée.