RUE DU MARAIS
La rue du Marais était jadis l’allée qui conduisait du quartier de l’église Saint-Étienne au château du Marais. Son nom provient peut-être d’Hugues del Mare cité dès 1345. Cette rue débouche également sur la rue des Aqueducs.
En 1864, elle est peu lotie et est bordée de chênes et peupliers.
En 1873, s'y ouvrira le jardin botanique dont l'emprise s'étendra entre les futures rues Carnot, Brossard, Burdon, Buffon et Paul Bert. La plupart de ces voies ne seront prolongées ou percées que bien plus tard, au fil de l'agrandissement de la ville. Ainsi, l'avenue Carnot sera percée pour desservir le jardin botanique et ne prendra son aspect définitif qu'en 1882. Les rues Brossard, Burdeau et Paul Bert n'apparaîtront que bien plus tard, en 1895, à l'emplacement de l'ancien jardin botanique.
Au n°15 de la rue Marx Dormoy s'élèvera la maison du sculpteur Picaud.
En 1933, sur l'avant d'une propriété appartenant sans doute à Fleury Mulsant, sera construite la salle Chassain-de-la-Plasse. Durant 30 ans, elle sera la plus grande salle de spectacle de Roanne.
Il semble qu'aux alentours de 1864, Stéphane Geoffray possède une propriété dans cette rue. Terrain ou habitation, cela reste à découvrir. Peut-être apparaît-elle sur l'un de ces clichés…
RUE DU DÉPÔT
La rue du Dépôt doit son nom à des constructions installées en 1857-58 par la Compagnie des chemins de fer du Paris-Orléans. En effet cette dernière avait obtenu, en 1852, la concession de la ligne allant de Saint-Germain-des-Fossés à Roanne. En 1857, ces structures furent transférées à la Compagnie PLM nouvellement constituée.
Côté ville, la rue du Dépôt s’étire le long de la voie ferrée en direction du Nord, dans le prolongement du Cours Persigny (de La République), jusqu'au passage des Élopées et aux limites de Riorges.
Au fil du temps, la rue subira de nombreux aménagements. Entre 1925 et 1932, sous la Municipalité d'Albert Sérol, elle sera élargie afin d'être alignée sur le cours de de la République. De même, les nivellements seront fixés. 1938 verra la destruction d'anciens immeubles afin de la relier à angle droit avec la rue Seguin.
Dans les années 1993-1994, un parking sera aménagé à l'emplacement d'un célèbre restaurant-dancing installé dans une maison située à l'angle de la rue Denis Papin. Dans cette habitation, qui sera démolie en 1980, habite solitaire le sculpteur Nicolas Lescornel (1806-1879). Au centre de la façade trône une de ses œuvres, le buste de Benvenuto Cellini, célèbre statuaire italien de la Renaissance. Du côté Nord, l’immeuble est dominé par une haute tour carrée.
Pendant et après la Seconde Guerre Mondiale, cette bâtisse sera transformée en "maison du prisonnier". Situé à deux pas de la gare, ce lieu sera dédié à l'accueil des prisonniers rapatriés qui arrivent ou passent par Roanne. Ils pourront s'y nourrir mais également s'y reposer en attendant de reprendre leur vie.
