Rue des Tanneries et rue de Clermont

RUE DES TANNERIES

Elle relie la place des Promenades-Populle à la place Saint-Louis (Étienne Venin).

Jusqu'au XIXe siècle la rue des Tanneries s'appelle Chemin de Cachotière. Au XIXe siècle, la présence de nombreuses usines de tanneries le long de cette voie pousse la municipalité à lui attribuer un nom beaucoup plus explicite.

L'activité de tannage, installée à proximité du Renaison, existe à Roanne depuis le XVIIIe siècle. Au début du XIXe siècle, 6 ou 7 tanneries bordent la rue du même nom. L'activité se développe très vite et, dès 1817, Roanne compte 32 ateliers. D'abord artisanales, les tanneries sont peu à peu industrialisées durant la seconde moitié du XIXe siècle. Cela permet à certaines d'entre elles d'exister sur plusieurs siècles. C'est le cas d'une tannerie exploitée depuis 1774, tout d'abord par un certain François Puy, puis par la famille Desbenoit à partir de 1827. En 1919, elle prendra le nom de Tanneries du Centre et continuera son activité de fabrication de cuir pour les semelles jusqu'en 1991. Tout à côté, entre 1836 et 1840, Eugène Fortier-Beaulieu (originaire du Berry), créé un atelier qui devient une importante fabrique de courroies. Dès les années 1840, Fortier-Beaulieu et Desbenoit s'associent. La fusion des deux entreprises permet ainsi à de petits ateliers artisanaux de 3 à 5 ouvriers, en intégrant de grandes structures, de se moderniser et, surtout, de ne pas disparaître.

Le 20 février 1937 la rue prendra le nom d’Alexandre Raffin, né et mort à Roanne (1827-1897), qui sera maire de la ville à trois reprises.

RUE DE CLERMONT

La rue de Clermont est la voie principale desservant le faubourg portant le même nom.

Située au sud-ouest de la ville, elle se nomme Chemin des trois Croix en 1310. Vers 1720, la route est prolongée à travers la montagne. Elle devient alors Route de Thiers. Au XIXe siècle, elle prend le nom de Chemin, puis de Rue de Clermont en 1863.

En 1820, la rue n'est bordée que de 9 maisons. À cette date, le pont sur le Renaison n’existe pas : en quittant la rue des Planches (actuelle rue Brison), la rue tourne vers Fontval pour passer la rivière à gué. On commence tout d'abord par élever une passerelle en bois en 1830, puis un pont de pierre en 1835.

Au sommet de la rue de Clermont, Saint-Clair marque la limite du périmètre urbain. Elle est matérialisée par le bureau de l’octroi chargé de percevoir une taxe sur les marchandises entrant dans la ville.

De 47 habitants en 1820, le faubourg passe rapidement à 125 en 1841, puis 3731 en 1872. Cet accroissement de la population s'explique par le développement du tissage mécanique, puis par l'industrialisation de cette activité.

Les premières machines à vapeur ayant permis le passage à l'ère industrielle de la production textile sont arrivées à Roanne entre 1859 et 1870. Mais il faudra attendre 1876, et l'implantation de l'usine Beluze au n°20 de la rue de Clermont, pour que s'amorce le grand développement du quartier. Cette progression gagnera toute la colline Saint-Clair, auparavant pratiquement déserte à l’exception du château Bravard.

En 1906, le quartier comptera 7420 habitants et 9593 en 1958.

Rue des Tanneries

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