Rue des Planches et rue Saint-Jean

RUE DES PLANCHES

C’est par la rue des Planches que l’on atteint le Renaison, véritable frontière naturelle entre le centre-ville et le faubourg Clermont. Au Moyen Âge la rue porte le nom de "Tunes", à l'origine indéterminée.

Jusqu’au XIXe siècle, son nom complet est : Rue des Planches du Renaison. Ces "planches" désignant les deux ponts de bois qui permettent de franchir d’abord le béal (qui passe de nos jours sous l’église Saint-Louis), puis la rivière. La construction en 1835 d’un pont de pierre permettant une meilleure liaison avec le faubourg Clermont, alors en pleine expansion, rend ce nom désuet. Cependant, il faudra attendre 1878 pour que celui-ci soit modifié. La rue des Planches deviendra alors rue Brison, en référence à Barthélémy Brison (1814-1877), érudit et fabricant de cotonnades, mort à son domicile au n°43 de la rue des Planches.

En 1770, Joseph Michel Alcock construit une fabrique de quincaillerie et de boutons de métal au début de la rue des Planches. Sous la Révolution, cette usine est chargée de fondre les cloches de la région roannaise. Vers 1855, la tuilerie Pizet-Houdaille s'installe dans le quartier. Puis, en 1860, la tannerie Fortier-Beaulieu. Entre autres industries on trouve, au n°16 de la rue des Planches, les tissages mécaniques Bréchard. Cette riche famille possède également un immeuble au n°13. Il sera donné aux hospices de la ville en 1918.

Au n°33, à l'emplacement d'une ancienne usine de tissage mécanique, un immeuble Art déco sera construit en 1937. Jusqu'en 2009, il y abritera la Caisse d'Épargne.

RUE SAINT-JEAN

La rue Saint-Jean se situe entre les carrefours formés par les rues des Planches (Brison), de la Sous-Préfecture (Anatole France), et Beaulieu d'un côté et par les rues Poisson (Danièle Casanova) et la Petite rue du Creux Granger (Marguerite Martin), de l'autre. Elle se trouve sur l’itinéraire d'une ancienne voie romaine, connue par la suite sous le nom de Chemin de Saint-André. Cette artère permettait de mettre en relation Riorges et la Loire, où l'on passait à gué sur d’énormes blocs de pierre.

Au XVIe siècle, cette voie prend le nom de chemin tendant du Port-Viel au Prieuré de Beaulieu puis, au XVIIIe siècle, de chemin tendant de la chapelle Saint-Jean au Creux-Granger. Sous la Révolution, elle adopte le nom de l'un des clubs politiques de l'époque et devient ainsi rue de la Montagne. Le XIXe siècle lui redonne son vocable de Saint-Jean qui provient d'une chapelle homonyme qui s'élevait au début de la rue. Édifiée au XVIIe siècle, elle était entourée d’un pré dans lequel étaient enterrés les pestiférés entre 1628 et 1631. Désaffectée en 1790, elle fut placée sous séquestre en 1793 puis achetée et démolie par la Municipalité.

En 1906, la rue Saint-Jean sera coupée en deux tronçons. La partie haute prendra le nom de Benoît Malon, tandis que la partie basse adoptera celui de rue Centrale. Benoît Malon (1841-1893), né à Prétieux dans la Loire, d'une famille très modeste, devient tour à tour ouvrier teinturier puis commis-libraire. Par la suite, ayant embrassé le mouvement socialiste, il sera journaliste, écrivain puis Député de la Seine. Il deviendra l'un des fondateurs de l’Internationale.

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