L'oisiveté contrôlée...

Jusqu’au XXe siècle la vie de la femme, dans la société bourgeoise comme dans les classes populaires, était tout entier réglée sur les devoirs lui incombant : la tenue de la maison et les soins apportés à son mari ainsi qu’à ses enfants. Le temps libre pouvait au mieux être occupé à des travaux d’aiguilles ou, à défaut, à la lecture. Cependant, quelques libertés leurs étaient conférées lorsque celles-ci entraient dans le cadre de l’éducation. Ainsi, la fréquentation de théâtres participait de la formation culturelle des dames de la bonne bourgeoisie ou de l’aristocratie.

Le bal constituait une autre distraction autorisée aux femmes, quelques soient les couches de la Société. Il s’agissait d’une occasion unique de socialisation et marquant l’entrée de la jeune fille dans l’âge adulte. Cependant, il était hors de question pour elle de s’y présenter sans y avoir été préparée par sa mère. Celle-ci s’assurant de la bonne tenue, de l’élégance, de l’amabilité et de la modestie de sa progéniture.

Pour l’aider, des manuels d’éducation virent le jour. L’un d’eux,  Les bonnes manières de Gina Sobrero décrit la façon de se vêtir et de se comporter correctement lors d’un bal : « la jeune fille ne va pas trop décolletée, c’est de très mauvais goût [...] en dansant elle se tient droite mais pas raide morte, elle n’a pas l’air de s’abandonner dans les bras de son compagnon, elle ne boude pas mais il ne faut pas qu’elle bavarde trop ou qu’elle rie avec son danseur ; elle ne doit pas le regarder dans les yeux, mais elle ne doit pas non plus tourner la tête d’un autre côté comme s’il lui répugnait ; enfin elle est polie et sérieuse d’abord parce qu’elle doit l’être, ensuite parce qu’elle ne peut qu’y gagner »

Femme filant la laine

Les paysannes, représentées sous le burin de Frédéric Noëlas, constituent des modèles de pudeur et d'humilité. Sagement couvertes, des pieds à la tête, elles semblent s'adonner sereinement à leurs activités quotidiennes. 

Celle-ci profite d'un temps de repos pour s'occuper utiliment à filer la laine. 

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Au carnaval de Venise

Le masque permet toutes les audaces. Alors que les loisirs de la femme sont sévèrement encadrés, la période du Carnaval autorise toutes les transgressions. Sous le déguisement, qui peut dire s'il s'agit d'une femme mariée ou célibataire, bourgeoise ou femme du peuple ? Cette période est l'une des rares occasions où le corps de la femme peut exulter.

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Un bal masqué à Pékin en 1899

Les bals masqués sont les rares occasions où le corps de la femme peut se montrer à son désavantage ou plus dénudé qu'à l'accoutumée.

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Gentildonna che sona di lauto

L'éducation musicale participe du bagage culturel que se doit d'acquérir toute honnête femme. Cependant, jusqu'à une époque récente,  il ne lui est pas possible de pratiquer n'importe quel instrument. À partir du Moyen-Âge et durant toute l'époque moderne, les instruments à vent sont interdits aux femmes car il fallait placer un bec ou une anche dans la bouche. Beaucoup trop sexuel. La flûte traversière faisant office d'exception car la bouche est posée délicatement sur l'embouchure. Idem  pour tous les instruments se jouantn les jambes écartées (comme le violoncelle). Même la harpe devait être jouée en amazone.

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