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Cette semaine dans Lier-relier....

Lier-relier propose deux jeudis par mois une publication croisée memo-roanne/Instagram

Aujourd'hui, dans Lier-relier, focus sur la reliure en bois

À partir du VIIe siècle, les techniques d’assemblage du livre commencent à utiliser des planchettes de bois nommées ais afin d’obtenir des plats rigides pour les reliures. Cette pratique devient systématique au Moyen-Age durant lequel les ligators (moines relieurs) utilisent principalement du sapin, de l’orme, du chêne et du cèdre qu’ils couvrent d’étoffe, d’ivoire, de pierres précieuses ou de cuir. Le bois n’est alors qu’un support, remplacé au XVIe siècle par le carton plus léger et malléable.

Dans les années 1990, Alain Taral mêle ses expériences d’ébéniste marqueteur et de relieur en exécutant des reliures en bois apparent. Ses premiers travaux utilisent les techniques traditionnelles de la reliure et du bradel, n’offrant que la possibilité de réaliser des plats en bois. En effet le dos et les mors (articulation des couvertures) doivent-être recouverts d’un matériau souple comme le cuir, le papier ou le tissu afin de garantir l’ouverture du livre. Les recherches du créateur l’amènent à concevoir un système de « charnière composée d’un emboîtage de bois traversé par un axe invisible en acier » permettant une reliure intégralement en bois.

Cette technique est aujourd’hui marginale. Alain Taral et les quelques relieurs la pratiquant utilise le chêne, le noyer, l’acacia, le merisier, l’acajou… mais aussi l’ébène, le tulipier, l’érable… qu’ils utilisent selon les veinures et les teintes, en placage ou en mosaïques, naturels ou teintés, dans des compositions géométriques ou figuratives. Des matériaux nobles pour une technique ardue et une esthétique originale.

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Retrouvez ce livre dans l'exposition virtuelle Reliures ainsi que son descriptif sur memo-roanne